Interviews et articles

Blog de Nicole Morin
Les Gonds : Madalina Dina sur les traces du Petit Chaperon Rouge / Octobre 2021

Il y a mille et une façons de lire le conte du Petit Chaperon dont la fin peut être à la fois malheureuse et heureuse selon Charles Perrault en France ou les frères Grimm en Allemagne. L’histoire du Petit Chaperon rouge, de tradition orale et populaire, est pleine de rebondissements. L’artiste Madalina Dina a choisi de la réinventer par une exposition et des croquis qu’elles a réalisés à travers un voyage des plus originaux. Cette artiste, née en Roumanie, possède cette faculté de se projeter dans un monde parallèle qui donne au loup et au chaperon une autre dimension. Un univers où se mêlent le romantisme et le rêve, l’évasion et la réalité, la réflexion de l’adulte et l’âme d’enfant. Ce voyage initiatique lui a permis d’explorer, parmi les multiples facettes qui s’offrent à elle, les ressources de l’art postal, écho à l’universalité. La traversée du bois s’incarne dans des lettres et des dessins envoyés de quatre coins d’une Terre symbolique. Forêt à traverser faite « des regards d’incompréhension et d’amis enthousiastes, des amis complices et des employés de la Poste ». Grâce à la démarche de Madalina, le couple loup/chaperon vogue au gré des villages et des airs. Chut, on ne vous en dit pas plus ! N’hésitez pas à découvrir ce rendez-vous qui vous plongera dans les racines de l’enfance tout en vous rappelant que ses contours ne sont qu’apparences pouvant être modifiés à convenance. Et surtout, n’ayez pas peur du loup !

Sud Ouest
Le Petit Chaperon Rouge a posé ses valises à la salle municipale / Octobre 2021

La Nouvelle république
Madalina Dina réveille nos sens / Janvier 2020

C’est une exposition qui réchauffe les corps, les âmes et les cœurs en ces moments de grisaille hivernale. Le rouge, décliné de l’orangé au pourpre, dans les toiles présentées par cette artiste d’origine roumaine y est roi. Il s’agit d’un rouge vibrant, flamboyant et varié qui parle des émotions et des souvenirs de l’artiste, inspiré par le bien-être de son enfance. La technique est mixte et variée : à l’acrylique, peinture de base, se mélangent différentes matières comme le tissu, le papier, le métal, le verre, la feuille d’or. Toutes ces matières dialoguent avec le dessin laissé par un crayon à mine ou par une plume à l’encre de Chine. Par son origine, elle porte en elle des traditions et des habitudes qui se transmettent d’une façon spontanée dans son travail. Ainsi, le personnage y est souvent féminin, représenté de face, comme dans les icônes orthodoxes. Les yeux sont en amande et les mains dessinent des gestes gracieux. On ne pourrait remarquer qu’un seul œil dans chaque personnage, mais l’autre que l’on ne voit pas nous regarde, il veille, surveille… c’est le regard vers l’avenir et vers nous-même. Au fil du temps, des cours de dessin à partir de l’âge de 11 ans, en passant par le lycée des Beaux-arts puis aux Beaux-arts à Bucarest, ses dessins se sont volontairement stylisés d’une façon naïve, ils sont le résultat et la réflexion de plus de vingt ans de travail, et de nombreuses expositions aux États-Unis, Barcelone, Bucarest et en France. Madalina Dina, en France depuis 15 ans, vit à Périgny, près de La Rochelle. Un travail réalisé bénévolement pour son quartier permettra de découvrir trois tableaux sur le thème de l’assistante maternelle et un livre fait en partenariat d’une beauté, d’une justesse et d’une poésie époustouflantes. L’exposition est visible gratuitement à la Hall’expo jusqu’au 28 février, les mardis et samedis de 9 h à 12 h 30, les mercredis de 13 h à 8 h et les jeudis de 15 h 30 à 19 h. L’artiste propose aussi des visites de son atelier au 3, rue Joseph-Cugnot, 17180 à Périgny. Contact au 06.68.98.14.26 ou contact@dinamadalina.com.

Ouest france
Coulonges-sur-l’Autize. L’univers lumineux de Madalina Dina / Janvier 2020

Depuis décembre 2015, Hall expo, a raison d’une exposition tous les deux mois, a permis à des centaines de visiteurs de découvrir des dizaines d’artistes. Sculpteurs, peintres, dessinateurs ou photographes, artistes amateurs ou professionnels y ont offert leurs rêves, leurs visions du monde ou leurs préocupations mêlant leurs émotions à celles du visiteur. En ce début d’année et jusqu’au 28 février, Hall expo s’ouvre à l’univers flamboyant d’une jeune artiste plasticienne roumaine, Madalina Dina.Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Bucarest, Madalina Dina a posé, il y a une quinzaine d’années, pinceaux, crayons et chevalets à côté de La Rochelle. Elle expose aujourd’hui à Coulonges, un univers très féminin, des portraits de femmes aux traits stylisés, aux magnifiques et exubérantes chevelures… Le rouge vibrant et flamboyant domine. La technique est mixte et variée, à l’acrylique, peinture de base, se mélangent différentes matières, le tissu, le papier, le métal, le verre, la feuille d’or autant d’harmonieuses incrustations qui donnent une infinie profondeur à chaque tableau.A voir à Hall expo, au-dessus de la bibliothèque, aux heures d’ouverture de la bibliothèque.

La Nouvelle république
Madalina Dina illumine le Temple / Mars 2018

Un nombreux public est déjà venu apprécier la qualité artistique du 30e concours d’Arts Plastiques organisé par l’APAC, en collaboration avec le club de peinture sur soie et la municipalité. L’exposition se poursuit ce week-end. « Samedi dernier plus de 400 personnes étaient présentes pour le vernissage et n’ont laissé que des commentaires encourageants »,se réjouit Joël Vidard, le président de l’APAC. 120 artistes présentent 246 œuvres, dont plus de 80 toiles répondant au thème 2018 : « Liberté ». La rotonde du Temple est inondée du rouge des œuvres de Madalina Dina, l’invitée d’honneur de l’exposition. La jeune femme, Roumaine d’origine, passionnée par la technique mixte trouve son inspiration en mélangeant à merveille peinture, papier, métal, verre ou feuille d’or. Attirée par l’art dès son plus jeune âge, Madalina a pris ses premiers cours dès l’âge de 11 ans. « Dans mon quotidien tout ce qui m’entoure se transforme en flash, en émotions pour s’inscrire en idées qui s’enchaînent. C’est presque une frustration de ne pouvoir transformer immédiatement tout ce que je ressens », regrette l’artiste. En France depuis 2005, la Rochelaise présente dans ses œuvres une attirance spontanée « mais qui ne s’explique pas » pour le rouge. « Ces rouges parlent de ma personnalité. Le rouge c’est l’amour, la passion, aussi le sang mais c’est surtout la mort et la vie et quand on a compris que la mort fait partie de la vie, on accepte autrement la vie. Alors je ne peins pas un seul rouge, je les travaille tous, du plus foncé au plus vif et au plus orangé ».  Admiratif, Joseph Compostel a souligné lors du vernissage, « la technique de l’artiste, mélangeant différentes matières pour donner une autre dimension à ses compositions. Si Madalina Dina confirme que dans l’art il n’y a pas de frontières, elle est animée d’une réelle simplicité pour expliquer ses émotions et ses sentiments ». Palmarès. Tania Bedin (prix de la Ville de Chauray), Marc Platevoet (prix du salon), Liliane Bonneau (prix du thème liberté), Laurent Violeau (prix non figuratif), Laurent Martin (prix sculpture), Eva Rat (prix du Temple), Rémy Court (prix APAC), Joël Tricoire (prix Crédit Mutuel), Sylvie Loch Ravaud, (prix Grafic Encadrement).

La Nouvelle république
Sébastien Acker / Décembre 2016

 » Je peindrai jusqu’à la dernière goutte de rouge « .
Madalina Dina, du rouge chevaleresque aux rêves empreints d’une féminité à fleur de peau.
Picasso disait « quand je n’ai pas de bleu, je mets du rouge ». Quand on lui pose la question de l’omniprésence de la couleur du cœur dans son œuvre, Madalina Dina balaye l’évidence d’un regard amusé. « Ce n’était pas quelque chose de conscient, de prévu. On me demande souvent pourquoi. C’est ma signature, cette couleur a tellement de ressources ! Au départ, je ne voyais pas forcément que j’utilisais autant le rouge, c’était instinctif. Quand j’ai enregistré les photos de mes toiles sur l’ordinateur, j’ai vu qu’en effet, cela forme une palette de plein de nuances de rouge »,confie l’artiste. De ces nuances, de la profondeur du pigment du feu, elle peut disserter pendant des heures. Façon Pastoureau, sur l’histoire du rouge, cardinal religieux, fruit défendu, feu interdit ou vibrant amour.  » Un jour, ça peut être nous tous ces migrants  » Parmi les 46 regards à découvrir ce week-end, lors des portes ouvertes des ateliers d’artistes à Niort, celui de Madalina Dina est mâtiné de ferveurs, de conviction, de caractère. De rêves aussi, comme ses toiles, oniriques, entre naïveté d’un visage féminin à l’œil unique et surréalisme servi avec des matériaux qui font d’une coiffure un univers à part entière ou d’une robe, tout un théâtre. « Je me sens épanouie, j’aime réaliser mes rêves. La plus belle récompense, c’est de partager tout cela avec un public qui aime »,confie-t-elle. Dans son monde peuplé d’imaginaire, quel serait le plus grand rêve de cette maman de Mario, 8 ans, et Matteo, 4 ans, qui mène tout ça de front ? Elle n’hésite pas une seconde. Il y a dans ses deux petites et sémillantes billes rondes d’ébène, un regard qui ne trompe pas. Viscéralement convaincu. « Je rêve en couleurs. Je suis obsédée par les traces. Alors oui, j’aimerais laisser mon empreinte dans l’art, avec mon travail. » Poivrée de rouge mais née sur la terre salée de Slatina, en Roumanie, arrivée en France pour l’amour du pays, elle est établie à La Rochelle. L’actualité des migrants raisonne d’une façon forcément particulière en elle. Cette fille unique, bercée par les textes du génie de sa ville, Eugène Ionesco, repérée à Niort dans une boutique d’encadrement puis au Salon des couleurs peu après son amarrage rochelais à l’été 2005, est passée par les Beaux-arts de Bucarest. « J’en discutais avec des amis, dernièrement, un jour, ça peut être nous tous, ces migrants »,glisse-t-elle, d’un sourire rouge à lèvres nuancé qui dit beaucoup. Ses migrations intérieures l’emmènent à explorer les insondables mystères féminins, l’animalité ou les légendes, comme « Le Petit Chaperon rouge » (forcément !) ou, histoire de réunir tout ce beau monde, « La Belle et la bête ». Il y a quelque chose de viscéral dans la façon de vivre son art. « Je peindrai jusqu’à la dernière goutte de rouge, jusqu’à la dernière possibilité de peindre »,martèle-t-elle, comme on le ferait d’une main de fer dans un gant de velours écarlate.

Ouest france
Les toiles rouge velours de Madalina Dina / Mars 2015

Qui ne pourra être « hameçonné » par les tableaux d’un rouge vibrant exposés à l’Échiquier ? Ce sont les oeuvres de la jeune et pétillante Madalina Dina. « Beaucoup de rouge ? », s’interroge-t-elle, en roulant le R de sa Roumanie natale. « Cela reflète le dynamisme, la spontanéité. Peut-être un trait de ma personnalité », avoue-t-elle. Des idées, elle en foisonne : « J’en ai tellement dans la tête en même temps. » Si bien qu’elle les traduit dans les chevelures surdimensionnées de ses personnages. Pour elle, « la coiffure est un prétexte graphique ». Elle y incruste « des éléments d’histoire, des portions poétiques ou des métaphores ». Ses personnages interpellent en semi-profil et ne dévoilent qu’un seul oeil, « un regard méditatif tourné vers l’avenir ». Quant à leur index qui est plus long que le majeur, « c’est un geste de grâce, confie l’artiste, baignée de culture byzantine ». Inspirée aussi par les clairs-obscurs de Rembrandt pour le contraste des lumières, elle a creusé son sillon depuis les Beaux-Arts, en 2005. Elle voulait sortir de « l’univers bidimensionnel » et est parvenue à intégrer harmonieusement dans ses compositions, des pierres, des petits objets, du papier, du métal, des tissus, « un clin d’oeil à mon pays », remarque l’artiste-peintre, qui est venue planter son chevalet près de La Rochelle, voici dix ans. Ce mélange des matériaux et de textures ajoute de la profondeur à ses toiles, on approcherait plutôt la 3D. Après son idée de base, elle dessine au graphite ou à la plume, avant de passer l’acrylique au pinceau et travaille sur plusieurs toiles en simultané.

arttes.org
Adélaïde Palvadeau / Avril 2014

Madalina Dina, un melting-pot artistique à découvrir à la Rochelle.
Pas de pseudonyme, le peintre signe ses toiles de son vrai nom qui trahit avec fierté ses origines roumaines. De son enfance à Slatina, ville au sud du pays, Madalina Dina garde de nombreux souvenirs qu’elle fait revivre à travers ses œuvres. La jeune et talentueuse plasticienne est tombée sous le charme des paysages rochelais après avoir visité la ville charentaise lors d’un court séjour alors qu’elle terminait ses études aux Beaux-arts de Bucarest. « J’ai eu le coup de foudre pour la Rochelle. J’étais émerveillée par la lumière sur le port » raconte l’artiste. Elle s’y installe en 2005 et se fait rapidement connaître dans les manifestations culturelles et artistiques de la région. « J’ai entre autres participé 2 ou 3 fois à la Biennale d’Art Contemporain de la Rochelle et j’ai exposé à la Galerie Sénac de Meilhan sur l’île de Ré » précise-t-elle. Ses œuvres font également l’objet d’une exposition permanente à la Galerie Royale de Rochefort. À la fois attachée à ses racines et à sa ville de résidence, son travail est un échange culturel alliant textures et couleurs de son pays à des objets et des coupures de journaux liés à la Rochelle. « Je pratique la peinture à l’acrylique, dans une technique mixte, puisque j’y ajoute des petites choses qui peuvent paraître désuètes mais qui sont chargées d’histoire. Une manière de les garder et de les mettre en valeur » explique le peintre. Dans son tableau « Inséparables », un dyptique pouvant être lu séparément, elle met en scène une collection de fèves qui recouvrent la tenue d’un roi et d’une reine qui s’échangent les deux tours, symboles de la cité rochelaise, comme deux fèves. « J’ai imaginé cette œuvre comme un clin d’œil à la Rochelle mais aussi comme une évocation du couple, de la dualité et de la fusion » ajoute l’artiste. Ses personnages prennent vie dans un univers haut en couleur à la fois ludique et très travaillé où les couleurs chaudes dominent. « Le bleu est un accent dans mon travail alors que le rouge est une dominante. Les couleurs parlent de la personnalité des gens. Le rouge, c’est l’amour, ça dépeint ma forte personnalité et mes racines ». Madalina Dina s’adressent aussi bien aux enfants qu’aux adultes qui ont gardé une âme d’enfant puisque pour elle la maturité c’est conserver une part d’enfance en soi. Ses toiles se dévoilent au public dans le décor minimaliste du café théâtre L’Azile et invitent au voyage et à l’imaginaire à travers des figures mêlant travail de textures et camaïeu de rouges vibrants qui expriment la palette des sentiments.

Sud ouest
Dina la flamboyante / juillet 2010

Madalina Dina, pétillante et inventive, peint la vie en rouge. Avec un R comme Roumanie. Madalina Dina a découvert La Rochelle il y a quelques années, à l’occasion d’un séjour chez un cousin de Niort. Coup de foudre ! Elle s’y est installée en 2005, juste après les Beaux-Arts. À Périgny, elle a posé son chevalet dans « un coin de cuisine ouvert sur le salon ». « Je n’ai pas encorrre d’atelier », dit-elle en roulant musicalement les « R » de sa langue maternelle. Un rouge de velours Madalina la Roumaine est jeune – 27 ans -, jolie et créative. Elle s’est fait connaître des Rochelais, et des touristes, sur le stand qu’elle tient chaque été, cours des Dames. Très vite, ses toiles flamboyantes et poétiques ont séduit les passants. Les rouges s’y étalent généreusement. « Un rouge vibrant, de velours, qui habille mes personnages », explique Madalina, qui signe Dina, dans le coin gauche de ses tableaux. « Ce rouge parle aussi de mes racines, mes toiles portent le cachet de mes origines, comme un grand rappel du monde d’où je viens. » Elle vient de Slatina, petite ville du sud de la Roumanie, où son ancienne institutrice a gardé ses dessins d’écolière. Car la petite Madalina était très douée. Ainsi qu’en témoigne le talent de Dina. Cela n’a pas échappé à l’éditeur anglais de Hogs Back Books, qui a flashé sur ses toiles, un jour de l’été 2007. C’est ainsi que Dina a reçu sa première commande pour illustrer un conte pour enfants. « The Robot who couldn’t cry » (« Le robot qui ne pouvait pas pleurer ») vient de paraître à Londres. Déjà, la jeune femme travaille pour un deuxième livre, prévu pour Noël. Dina, qui a conquis ses lettres de noblesse (elle a notamment exposé à la Biennale d’art contemporain de Florence en 2009), est très ingénieuse. En avril dernier, dans un restaurant de La Rochelle qui accueillait sa soirée performance, elle a peint « en direct » pendant deux heures puis vendu sa toile aux enchères. L’œuvre a trouvé preneur à 300 euros. Auparavant, Dina avait réalisé un petit dessin, unique, pour chacun des 40 clients du restaurant. Le chef, lui, a signé une autre œuvre : le dessert, préparé spécialement ce soir-là pour Dina et inspiré de sa série « Rois et reines ».